Selon Unilever, pour éviter une crise climatique encore plus grave et réaliser une transition juste vers une économie à plus faible intensité de carbone, les gouvernements, les associations industrielles, les entreprises et la société civile doivent travailler ensemble. Cela créera les conditions propices à la réalisation de cet objectif.
Selon l’entreprise, elle a progressé dans ses propres activités en réduisant les émissions de plus de 60 % depuis 2015. Toutefois, ils reconnaissent que des mesures doivent être prises au-delà des locaux de leur usine.
Rebecca Marmot, responsable du développement durable chez Unilever, a déclaré que pour qu’Unilever puisse « La réalisation de leurs objectifs en matière de climat nécessite le soutien des pouvoirs publics. Pour parvenir à une transition mondiale vers des émissions nettes nulles et limiter le réchauffement de la planète à 1,5°C, des politiques climatiques fortes sont nécessaires pour créer un environnement permettant aux entreprises d’agir rapidement et à grande échelle. C’est la raison pour laquelle Unilever plaide et fait pression en faveur de politiques qui font avancer ces objectifs. Cependant, Marmot souligne qu’aucune entreprise ne peut à elle seule être responsable de ce changement, a-t-il ajouté.
Selon Marmot, l’entreprise a besoin du soutien des associations industrielles pour mener des actions de sensibilisation adéquates.. « Dans notre première étude sur l’engagement dans la politique climatique, nous avons exploré le rôle que les associations industrielles peuvent jouer dans l’élaboration de la politique climatique, en mettant l’accent sur leur alignement avec le travail de plaidoyer d’Unilever.a-t-il réitéré.
Une étude indépendante a également été menée sur 27 organisations avec lesquelles nous collaborons, évaluant leurs positions et leurs déclarations, ainsi que leurs activités publiques au cours des années 2022 et 2023. Il ne suffit plus que les groupes industriels se contentent de dire qu’ils sont alignés sur l’accord de Paris ; les paroles doivent être suivies d’actes. Nous nous responsabilisons également en publiant une liste des activités d’engagement qu’Unilever a menées directement avec les gouvernements sur nos principaux marchés », a-t-il fait remarquer.
Des recherches approfondies ont permis de constater que si 18 associations industrielles soutiennent les politiques climatiques d’Unilever, huit d’entre elles n’ont pas fait preuve d’un engagement clair avec les gouvernements. En outre, quatre autres associations ont un engagement minimal dans ce domaine.
Selon Unilever, huit associations industrielles ne sont pas alignées sur ses politiques prioritaires, ce qui préoccupe Marmot et l’entreprise.
Mais c’est aussi le reflet de la réalité : dans de nombreux cas, les associations sectorielles jonglent avec des pressions internes et externes concurrentes, ce qui aboutit souvent au résultat du « plus petit dénominateur commun », un aspect que nous examinons dans l’étude,
a-t-il ajouté.
Si les partenariats ont le potentiel de conduire à des changements importants, certains sont inactifs ou peuvent même constituer un obstacle au progrès. Il est important que ces partenariats s’améliorent et que nous nous assurions que ceux avec lesquels nous travaillons abordent cette question de manière adéquate.
L’étude détaille les mesures qu’Unilever prévoit de mettre en œuvre pour remédier au manque de cohérence de sa position sur le changement climatique et mentionne certaines actions déjà entreprises. Il s’agit notamment de collaborer avec les associations industrielles pour revoir leurs politiques climatiques, de créer des comités spéciaux sur la question et d’être plus transparents en ce qui concerne leurs activités de lobbying.
Mme Marmot a ajouté que, même si ce ne sera pas facile, l’accent sera mis, au cours de l’année à venir, sur les actions concrètes et réalistes que les associations peuvent entreprendre. L’objectif est que les associations soient un moteur de changement politique positif, et si elles ne peuvent pas remplir ce rôle, elle se réserve le droit de leur retirer leur adhésion.