Un groupe composé de l’Association de l’aluminium, de l’Association européenne de l’aluminium, de l’Association de l’aluminium du Canada et de l’Association de l’aluminium du Japon a tenu une réunion virtuelle avec les ministres du commerce du Groupe des 7 (G7).
Le rapport, intitulé Aluminium Supply Chain Pathways to Net Zero GHG Emissions and Fair Global Markets : Priority Action Areas, souligne le rôle important que joue l’aluminium dans la transition vers une économie à faibles émissions de carbone. Le document met l’accent sur les moyens de décarboniser le secteur tout en s’attaquant aux distorsions du marché induites par des économies non marchandes telles que la Chine.
D’autre part, le document souligne également la nécessité d’augmenter la consommation mondiale d’aluminium d’ici à 2050. Pour atteindre cet objectif, un déploiement important d’énergies propres, de technologies à faibles émissions et de recyclage est nécessaire pour récupérer les déchets et les produits en fin de vie. « La transition vers des émissions nettes de gaz à effet de serre (GES) nulles et l’augmentation de l’offre d’aluminium produit de manière responsable aux États-Unis, en Europe, au Canada et au Japon nécessitent de nouveaux investissements massifs dans des systèmes alternatifs d’énergie propre, des technologies de production à émissions de GES proches de zéro et des taux de recyclage proches de 100 % pour les déchets de préconsommation et les produits en fin de vie. » a-t-il ajouté.
Selon le rapport, quatre aspects essentiels doivent être pris en compte pour répondre à la nécessité d’une transition du marché : la décarbonisation de l’électricité : la décarbonisation du réseau électrique est essentielle à tout effort visant à amener le secteur de l’aluminium à un niveau d’émissions nettes nulles. Au cours des dernières décennies, l’industrie mondiale s’est tournée vers la construction de nouvelles installations dans des lieux ayant accès aux énergies renouvelables, et cette tendance devrait se poursuivre. La transition nécessitera également des investissements publics importants dans des infrastructures énergétiques nouvelles et efficaces.
Technologies de production : Les nouvelles technologies de production, notamment la fusion d’anodes inertes et le captage, l’utilisation et le stockage du carbone (CCUS), peuvent réduire de manière significative les émissions de l’industrie à moyen terme. Les gouvernements devraient donner la priorité au financement de la recherche et du développement (R&D), en s’appuyant sur la collaboration internationale en matière de science et de technologie, afin de développer ces programmes.
Efficacité des matériaux : alors qu’environ 75 % de l’aluminium produit est encore utilisé aujourd’hui dans le monde, il est encore possible d’augmenter le recyclage de l’aluminium, ce qui est essentiel pour un avenir à faible émission de carbone. L’industrie soutient l’éducation des consommateurs, les incitations politiques, les partenariats public-privé pour accroître l’offre et l’accélération de la recherche et du développement dans le domaine du tri des matériaux pour permettre un taux de recyclage de l’aluminium proche de 100 %.
Incitations basées sur le marché : les gouvernements doivent continuer à fournir des incitations basées sur le marché pour décarboniser le secteur, sécuriser les chaînes d’approvisionnement et garantir des conditions de concurrence équitables au niveau mondial. Le maintien et l’amélioration de la conformité commerciale sont essentiels à cet effort. Des programmes bien conçus d’ajustement des frontières en matière de carbone peuvent également jouer un rôle. Les gouvernements et l’industrie doivent également travailler ensemble pour se prémunir contre les risques de la chaîne d’approvisionnement liés à la concentration des minerais essentiels dans quelques pays clés.
Enfin, des associations industrielles du monde entier ont écrit aux ministres du commerce pour souligner que l’aluminium n’est pas seulement une source d’énergie vitale, mais aussi un élément constitutif de l’économie circulaire contrôlée par le carbone.
« L’industrie de l’aluminium n’est pas seulement un secteur industriel à forte intensité énergétique et exposé au commerce, c’est aussi une source essentielle de matériaux pour les technologies énergétiques propres : une économie circulaire à faible émission de carbone nécessite l’accès à des chaînes d’approvisionnement en aluminium durables, sûres et résilientes. Au nom de nos entreprises membres et des 1,75 million de travailleurs qu’elles font vivre directement et indirectement aux États-Unis, en Europe, au Canada et au Japon, nous nous engageons pleinement à travailler en étroite collaboration avec vous et vos hauts fonctionnaires dans la poursuite de nos intérêts communs », ont-ils réaffirmé.