Oscar Lacueva est le directeur de Lacueva Can Making Machinery, une entreprise qui se consacre à l’achat, à la vente et à la distribution de machines industrielles. Fort d’une vaste expérience dans le secteur, Oscar a dirigé la croissance et l’expansion de l’entreprise, en établissant de solides relations avec les clients et les fournisseurs. Sa vision stratégique et sa passion pour l’innovation ont fait de Lacueva une référence sur le marché. Dans cet entretien, nous explorerons son parcours professionnel, les défis auxquels le secteur est confronté et ses perspectives d’avenir.

Comment s’est déroulée votre carrière de manager jusqu’à aujourd’hui ?
Plein de défis à relever. J’ai pris la responsabilité de directeur général très jeune, à l’âge de 22 ans, et depuis lors, beaucoup de choses ont changé dans l’entreprise, comme je l’explique ci-dessous.

Quels sont les principaux produits et services proposés par Lacueva Machinery ?
Nous proposons essentiellement des solutions aux clients, des projets clés en main, des lignes complètes pour la fabrication de conteneurs et de fermetures métalliques, toutes reconstruites à l’identique.

Quels sont les aspects qui différencient votre entreprise de la concurrence sur le marché des machines industrielles ?
Nous sommes spécialisés dans l’assemblage de lignes complètes. Nous disposons d’un stock de plus de 2 000 machines, ce qui nous permet de proposer des projets complets, en choisissant les machines les plus adaptées aux besoins du client en termes de vitesse et de configuration de la ligne. Chez Lacueva Can Making, nous procédons à une reconstruction totale des machines, en les démontant vis par vis, en incorporant toujours de nouveaux roulements ainsi que des joints, des huiles, des courroies, etc. et en effectuant des mises à niveau pour améliorer l’efficacité du travail.

Comment le secteur des machines industrielles a-t-il évolué ces dernières années et quels sont les principaux défis auxquels sont confrontées les entreprises du secteur ?
Croyez-le ou non, le secteur des machines d’occasion a lui aussi beaucoup évolué. Lorsque j’ai commencé, les machines étaient vendues en l’état. Aujourd’hui, nous proposons des machines reconstruites aussi bien que neuves et avec une garantie aussi bien que neuve. Le principal défi consiste à proposer des machines de qualité européenne aussi bonnes que neuves à des prix compétitifs par rapport aux machines asiatiques.

Quelles mesures Lacueva prend-elle pour se tenir au courant des dernières tendances et technologies en matière de machines industrielles ?
Nous essayons d’intégrer les technologies actuelles dans les machines du siècle dernier. Cela est possible grâce à l’électronique que nous installons et aux améliorations mécaniques.

Que considérez-vous comme la plus grande réussite de Lacueva à ce jour et quels sont vos objectifs pour l’avenir ?
Je pense que notre plus grande réussite est d’avoir augmenté notre stock de machines chaque année et d’avoir été en mesure de développer des projets de lignes complètes et d’avoir la capacité d’assister nos clients dans leurs usines.

Quel rôle joue l’innovation dans la croissance et le développement de Lacueva et quels sont les projets les plus passionnants sur lesquels vous travaillez actuellement ?
Je crois que notre croissance est largement due à l’innovation. Comme je l’ai dit précédemment, l’incorporation de nouvelles technologies, tant électroniques que mécaniques, que nous intégrons dans nos machines, nous permet de nous différencier sur le marché. Nous travaillons actuellement sur plusieurs projets tels qu’une ligne complète pour la fabrication d’emballages de bonbons, une tête de ligne pour la fabrication d’aérosols 3pc, et plusieurs machines individuelles telles que les presses Bliss, les sertisseuses Angelus, les cisailles Ocsam et les soudeuses Soudronic.

Comment s’est déroulée votre expérience de travail avec des clients et des fournisseurs internationaux dans le domaine des machines industrielles ?
Cela a été très gratifiant et j’ai beaucoup appris d’eux. J’ai appris les particularités de chaque pays, et nous avons essayé de nous y adapter en comprenant leur façon de travailler.

Quelles sont les stratégies employées par Lacueva pour garantir la qualité et la sécurité de ses produits et services ?
Toutes les machines et lignes que nous préparons sont testées dans nos installations avec le fer-blanc du client et nous effectuons des tests FAT tout en offrant une garantie. Nous proposons également notre service technique spécialisé dans les locaux du client. Tout cela fait que le client a confiance en nous lorsqu’il achète des machines d’occasion.

Quelle est votre approche de la formation et du développement du personnel de Lacueva ?
Il s’agit là d’une autre de nos réussites. Nous avons constitué une équipe spécialisée qui n’est pas seulement composée de mécaniciens qui démontent et montent, mais dont la plupart sont issus d’usines de fabrication de boîtes de conserve et sont donc bien au fait du réglage et de la mise en service des machines de fabrication de boîtes de conserve. Ils se forment également en permanence grâce à des cours de formation. Nous disposons également de notre propre équipement électronique. Et le plus important pour moi, c’est que tout cela ne serait pas possible sans le soutien inconditionnel et le travail de ma partenaire à 50 % dans l’entreprise, ma sœur Lídia.

Comment évaluez-vous l’impact de la numérisation et de l’industrie 4.0 sur le secteur des machines industrielles et quelles initiatives votre entreprise a-t-elle mises en œuvre à cet égard ?
C’est un autre aspect que nous avons développé avec notre équipe électronique. Aujourd’hui, nous sommes en mesure de nous connecter à distance dans un pays situé à des milliers de kilomètres et de résoudre le problème électronique que le client rencontre sur la ligne que nous lui avons fournie. Comme cela, il y a beaucoup d’autres choses qui étaient impensables il y a quelques années.

Quels sont les principaux marchés cibles de Lacueva et comment relevez-vous les défis de l’expansion internationale ?
Historiquement, notre principal marché a été l’Amérique latine, probablement en raison de nos affinités culturelles et linguistiques, mais aujourd’hui nous n’avons pas de marché principal marqué, nous travaillons dans plus de 30 pays sur tous les continents. Le défi de l’expansion internationale a commencé il y a 25 ans. Lorsque j’ai commencé, Lacueva avait une présence internationale très limitée, concentrant ses ventes en Espagne, un peu en Europe et très occasionnellement en Amérique latine, en particulier au Venezuela. Au cours de ces deux décennies, nous avons atteint une représentation internationale très importante, réalisant 90 % de nos ventes dans la zone internationale. Aujourd’hui, nous disposons d’un réseau d’agents de vente dans différents pays, ce qui rend la relation avec nos clients beaucoup plus étroite et fluide.

Quel rôle les alliances stratégiques et la collaboration avec d’autres entreprises jouent-elles dans le succès de Lacueva ?
Nous disposons d’un solide réseau de partenariats avec plusieurs entreprises qui collaborent avec nous sur divers projets. Nous travaillons en étroite collaboration avec des fabricants d’outillage pour tous types de machines, des entreprises spécialisées dans la construction de systèmes de convoyage magnétique, y compris plusieurs de nos concurrents, avec lesquels nous entretenons d’excellentes relations commerciales et personnelles.