Les taux de recyclage des bombes aérosols diminuent légèrement, avec un taux de recyclage de 62 %.
Les taux de recyclage des aérosols aux États-Unis ont légèrement diminué. Le taux de recyclage des emballages en aluminium s’élève actuellement à 62 %, ce qui représente une légère baisse par rapport à 2016, année où le taux de recyclage avait atteint 70 %, selon la Sustainable Packaging Coalition américaine. En fait, 61 % des Américains ont accès à un programme de recyclage, ajoutent-ils. Il s’agit donc d’une information qui n’atteint pas l’ensemble de la population.
Les défenseurs de cette cause affirment que les bombes aérosols peuvent constituer un matériau précieux pour les MRF (Material Recovery Facilities), les installations qui reçoivent des matériaux de toutes sortes en vue de leur recyclage, mais qu’elles présentent parfois un risque d’incendie, car les aérosols soumis à des températures élevées peuvent exploser. Toutefois, selon les responsables de l’association, « il est très rare que ces produits soient identifiés comme étant à l’origine d’un incendie dans une IRM », selon le rapport. La plupart des MRF disposent déjà d’équipements capables de trier les aérosols, selon Scott Breen, vice-président senior du développement durable au CM (Can Manufacture Institute). Il ajoute qu’il s’agit de faire en sorte qu’ils se sentent « à l’aise pour passer du non au oui ».
L’un des messages les plus importants à transmettre aux consommateurs est que les bombes aérosols doivent être vides avant d’être recyclées. Le fait de ne pas les vider peut entraîner un risque d’incendie ou d’explosion dans les MRF. Toutefois, même sans un étiquetage cohérent, la plupart des aérosols entrant dans les IRM peuvent déjà être conformes à cette exigence. Molly Blessing, vice-présidente de la HCPA (Household and Commercial Products Association) chargée du développement durable et de la gestion des produits, a indiqué que l’initiative avait donné lieu à des essais sous pression. Sur près de 900 aérosols provenant de deux MRF, près de 80 % contenaient moins de 3 % de résidus.
En ce qui concerne les boîtes de conserve multi-matériaux (une boîte en acier ou en aluminium avec un couvercle en plastique, par exemple), les inquiétudes concernant la contamination et la nécessité d’informer les consommateurs sur l’élimination de certains matériaux sont plus ou moins fortes. Pour les boîtes en acier, par exemple, le CMI n’insiste pas sur la nécessité d’éviter les éléments non métalliques dans la conception, car le processus de recyclage de l’acier est plus tolérant à l’égard des contaminants, selon M. Breen.
Selon le rapport, des recherches supplémentaires dans ce domaine pourraient se concentrer sur les éléments visuels et les mots utilisés dans les messages de recyclage qui trouvent le plus d’écho auprès des consommateurs. Une évaluation actualisée de la sécurité incendie des MRF pourrait également être réalisée.
Pour les fabricants de boîtes, le taux de recyclage réel des boîtes aérosols n’a pas nécessairement d’incidence sur leurs objectifs et résultats en matière de développement durable, car ceux-ci sont davantage liés à la conception en vue de la recyclabilité. Il n’en reste pas moins que les fabricants ont tout à gagner à disposer d’une plus grande quantité de matières recyclées.
Chas Aylsworth, directeur de la stratégie et du développement commercial de Trivium Packaging aux États-Unis, a souligné le travail de l’entreprise dans le cadre de l’initiative de recyclage dans le rapport sur le développement durable récemment publié par Trivium. « Il s’agit d’un travail important qui vise à renforcer les avantages des contenants métalliques d’aérosols en termes de durabilité », a déclaré M. Aylsworth.